7 octobre 2016 - 00:00
Une visite ministérielle qui incite à faire le point
Par: Louise Grégoire-Racicot
Le quai numéro 2 est une infrastructure qui appartient à la Ville, mais recevra l’Écomonde, un projet privé. | Photo: TC Média - Pascal Cournoyer

Le quai numéro 2 est une infrastructure qui appartient à la Ville, mais recevra l’Écomonde, un projet privé. | Photo: TC Média - Pascal Cournoyer

La visite de la ministre Dominique Anglade n’a laissé personne indifférent parmi les gens d’affaires réunis le 3 octobre.

Son discours devrait notamment inciter les entrepreneurs à vite entrer dans l’ère numérique, a dit le président de la Société d’aide au développement des collectivités (SADC) de la région, Pierre-André Émond.

« Il nous reste encore beaucoup d’éducation à faire auprès des entrepreneurs pour qu’ils développent le réflexe de s’informer et prennent le virage technologique. La génération qui suit la nôtre est heureusement au fait de cette réalité. Elle saura faciliter les choses. Mais il faut inciter leurs ainés à savoir ce qui existe, comment l’implanter et à quel prix », poursuit-il.

Et de rappeler que le virage numérique n’est pas que technique, mais aussi celui qui doit guider la philosophie des achats, de communiquer, de gérer sa boite.

Pour ce qui est de l’accès à Internet haute vitesse, c’est déjà fait, applaudit-il. Un pas dans la bonne direction.

Mme Anglade a aussi insisté sur l’importance des exportations pour assurer la croissance des entreprises. « On n’a pas le choix d’embarquer dans cette approche qui donnera de la valeur ajoutée. Ici, des entreprises ont les moyens de le faire. Car elles ont su développer leur expertise grâce au travail qu’elles ont effectué pour les grands donneurs d’ordres du milieu. »

Heureusement, conclut-il, on peut aussi compter sur le cégep qui forme bien les gens, en adéquation avec les besoins locaux.

Aux municipalités de s’impliquer aussi

Pour le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, les municipalités locales et la MRC ont un rôle essentiel à jouer dans ce développement. Et elles le jouent, évalue-t-il.

« On est actuellement sur une bonne lancée. On commence à voir que notre travail maintient notre économie en croissance (quai numéro 2, réfection du marché, parc éolien, construction domiciliaire, etc.) Une renaissance est amorcée, mais n’est pas encore évidente pour tous », remarque-t-il.

La région a des forces essentielles : l’entrepreneuriat talentueux, la direction prise vers le développement durable, la zone industrialo-portuaire, la stratégie maritime dont elle peut bénéficier. Tous des éléments clés, énumère-t-il.

Mme Anglade a parlé d’import-export, rappelle-t-il. Ce que les terrains achetés d’Hydro-Québec permettront. Reste à faire connaitre ces forces et développer ici un secteur de fabrication dont les produits sauront répondre aux besoins de larges populations dans le monde.

« Certains le font déjà, comme Luc Poirier par exemple. D’autres innovent comme les Chalifoux, le DEEE (de Jacinthe Sirois et Jacques Larochelle), le CTTEI et les produits qu’on y développe. Ils contribuent à une renaissance revisitée. »

La Ville se doit d’être un facilitateur pour ces gens, fournir les infrastructures nécessaires, leur faire confiance et travailler avec eux.

« On est actuellement en possession de nos moyens. On assiste à l’arrivée de jeunes investisseurs dynamiques et inventifs dans tous les secteurs de l’économie régionale. On doit cesser de regarder en arrière. Le changement fait maintenant partie de l’époque », se réjouit-il.

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