18 avril 2017 - 00:00
À 93 ans, il construit une cabane pour ses arrière-petits-enfants
Par: Deux Rives

Odeur de brin de scie, quelque peu de poussière et mille et une trouvailles se cachent chez Marcel Larivière, un homme de 93 ans de Saint-Roch-de-Richelieu. À l’intérieur d’un des multiples garages de sa cour arrière se trouve une cabane bien spéciale destinée aux arrière-petits-enfants du nonagénaire. 

M. Larivière, communément appelé « Pépé », a entrepris avec son fils Richard, au début du mois de décembre, l’ambitieux projet de construire une maison miniature. Celle-ci atterrira à Saint-Ours, sur le terrain d’une de ses petites-filles, Émilie Larivière. Là-bas, ce sont quatre et bientôt cinq arrière-petits-enfants qui pourront profiter du travail de « Pépé ».

« On a joué un bon mois à temps perdu après ça, se remémore M. Larivière. Mais je n’ai pas travaillé huit heures par jour », dit-il humblement.

Il espère bien laisser ce projet en héritage aux prochaines générations de la famille. « S’ils en prennent soin, elle va être bonne pour une autre génération après, cette cabane-là », lance-t-il en souriant.

De son côté, la petite-fille de Marcel, Émilie Larivière, confirme qu’elle fera tout en son possible pour la conserver en bon état et ainsi perpétuer le legs familial. « C’est clair! Pour moi, la famille, c’est important. C’est sûr que je vais continuer les traditions. Ce n’est pas pour rien que j’ai eu des enfants. J’aime ça », explique-t-elle.

« On est une famille proche et la descendance, c’est bien important, ajoute Richard Larivière. On est des gens de famille. »

Une nouvelle « vieille » cabane

La structure impressionnante de la maisonnette qu’a créée Marcel Larivière est bien particulière. Elle est bâtie à partir de planches de bois qui transcendent les générations. Selon les dires du vieil homme, ces planches faisaient partie du plafond de l’ancienne école de Saint-Roch. Elles seraient âgées de plus de 150 ans.

« Mon père, à l’époque, disait que c’était une vieille école, explique Marcel Larivière. C’est pour dire à quel point c’est vieux. »

« Pépé » avait confectionné les meubles à l’intérieur de la cabane pour ses petits-enfants, Émilie et Marie-Ève.

Une passion qui se transmet

Marcel Larivière a commencé à jouer avec le bois vers l’âge de 18 ans. Il avait à ce moment construit une traîne sauvage pour son petit frère. Depuis, il n’a jamais cessé de fabriquer des objets inusités avec sa matière première préférée, tout en transmettant sa passion à sa progéniture.

« J’ai toujours été intéressé par les différentes sortes de bois, raconte M. Larivière. Chaque bois a ses caractéristiques. »

Dans son salon, il possède une collection d’une vingtaine de violons qu’il a fabriqués de ses mains, jusqu’à l’âge de 91 ans. Au sous-sol, il est possible de trouver un vieux meuble pour changer et laver les enfants en forme de mouton, qu’il avait réalisé en s’inspirant de la commande qu’il avait reçue.

Le fils de Marcel Larivière, Richard, explique qu’observer son père aussi actif le garde jeune.

« J’ai 61 ans, mais pour moi, encore avoir mon père, c’est quelque chose, explique Richard Larivière. J’ai encore les yeux d’un jeune homme quand je le regarde. Ça m’empêche de vieillir. »

Sa petite-fille, Émilie, se dit fière de voir son grand-père penser à ses arrière-petits-enfants et chercher à les divertir.

« Mon grand-père a toujours été présent. Ici, quand j’étais jeune, c’était comme ma deuxième maison, raconte-t-elle. Ma grand-mère me gardait souvent. C’est une richesse d’avoir ses grands-parents près de soi. »

Même s’il commence à être dur d’oreille, Marcel Larivière fait valoir qu’il a encore des projets plein la tête malgré son âge avancé.

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