Depuis 2014, la jeune femme aventureuse accepte les contrats les uns à la suite des autres afin de gagner sa vie. De son propre aveu, elle a connu ses jours de vaches maigres, mais elle réussit aujourd’hui à bien monnayer son quotidien atypique. Elle s’est à ce jour exilée du continent à cinq reprises pour différents contrats.
Après l’obtention de son diplôme d’études collégiales en génie mécanique, elle a œuvré comme machiniste aux Forges de Sorel. Ce n’est qu’à la suite d’une tonne d’encouragements de ses collègues qu’elle a trouvé le courage de donner sa démission pour réaliser son rêve de voyager en travaillant.
« Mes collègues me disaient d’essayer parce que j’avais quelque chose de spécial. C’est grâce à eux que je l’ai fait. Sans leur soutien, je n’aurais probablement pas cessé de travailler à l’usine », raconte-t-elle, remplie de reconnaissance.
La machiniste travaillait dans un univers d’hommes, où elle a dû faire ses preuves pour être acceptée, dit-elle. Elle confie que l’industrie dans laquelle elle nage aujourd’hui présente un énorme contraste avec son expérience, de par la compétition entre les femmes. « Ce ne sont pas toutes les filles qui sont sympathiques. Je n’aime pas la compétition, fait-elle valoir. Le travail d’équipe, c’est mieux, mais il y a des filles qui ne voient pas les choses de cette façon. »
Pour cette raison, Mélissa Plante préfère préserver le mystère sur son année de naissance. Selon elle, l’âge peut nuire à la carrière dans ce métier.
Démarche artistique
La Soreloise se dit consciente que la photographie et les événements auxquels elle participe mettent à l’avant-plan son corps. C’est pourquoi elle demande de l’information avant d’accepter un contrat. Elle s’assure que la démarche artistique derrière chaque projet respecte ses valeurs.
« Ce qui est dommage, c’est que les gens se font une idée de qui je suis en voyant les images, mais je suis tellement plus simple en personne, admet-elle. Je ne mets jamais de maquillage. Les gens oublient Mélissa la fille pour Mélissa la mannequin. »
Mannequinat ou télévision?
Appelée à figurer et à remplacer dans certaines productions québécoises et américaines telles que Quantico, District 31 et Les Simone, Mélissa Plante se trouve à la croisée des chemins si elle désire percer le marché de la télévision québécoise.
« Plus je m’éloigne de Montréal pour des contrats [à l’étranger], moins les productions québécoises vont penser à moi, explique-t-elle, soulignant que ce constat lui venait de son agence. En tant qu’artiste, il faut toutefois que tu te diversifies », admet-elle.
Mélissa Plante n’écarte pas la possibilité de poursuivre des études en théâtre ou en télévision à l’université dans le but d’améliorer sa diction et de décrocher davantage de rôles d’envergure.